Jean-Paul Artero fait renaître le Hot Brass Jazz Club

Il l’avait fondé dans les années 80’s à Celony puis avait vogué vers d’autres projets musicaux à Paris et ailleurs, avant de revenir à Aix en 2017 avec le Jazz Fola fermé à la suite de la crise du Covid. 2023 sera l’année de la renaissance du Hot Brass Jazz Club, cette fois-ci dans la zone des Milles, non loin du Z5 et de l’Arena, dans un local de 320m2 situé à l’arrière de la Quincaillerie aixoise. Interview de Jean-Paul Artero, contrebassiste fédérateur d’artistes amoureux du jazz et de musiques libres - Propos recueillis par Tiphaine Beausseron

Provence & You : Qu’est-ce qui, selon vous, fait la différence entre le Jazz et les autres musiques ?

Jean-Paul Artero : Le Jazz donne droit à l’individualité. Contrairement à la musique classique par exemple où l’on doit absolument se référer au travail du compositeur. Bien sûr, en musique classique on peut apporter sa touche, mais beaucoup moins qu’en Jazz où, finalement le compositeur est presque un prétexte pour jouer et s’exprimer. Et chacun a le droit de faire, de s’exprimer à sa façon et avec son style. Toute la beauté du jazz c’est d’arriver à faire en commun quelque chose de plus vibrant que ce que l’on peut produire tout seul et même si on le joue tous les jours de manière très différente.

Quels sont les premiers musiciens de jazz qui vous ont marqué ?

JP.A: Lorsque j’avais 7-8 ans, c’est Louis Armstrong et ses groupes Hot Five et Hot Seven, ou encore King Oliver et plus généralement le jazz New Orleans. Ensuite mes goûts ont évolué avec la musique elle-même : des big bands au jazz de Saint-Germain-des-Prés…

Jean-Paul Artero fondateur du Hot Brass et contrebassiste

Jean-Paul Artero fondateur du Hot Brass Jazz Club et contrebassiste ©Robert Hale

P&Y.: Un musicien qui a vous a marqué pour sa vision du Jazz ?

JP.A : Je citerai Miles Davis qui dans le cadre d’une interview répondait à la question sur l’évolution de sa musique des années 40 jusqu’à une musique plutôt binaire totalement différente de celles de ses débuts. À cette question, Miles Davis répondait qu’il avait toujours joué le même morceau autrement dit : il avait toujours joué lui-même.

P&Y.: Quel est l’esprit du nouvel Hot Brass ?

JP.A : C’est d’animer une scène de musique vivante avec des artistes plutôt émergents et surtout de partager cette musique avec un public qui peut écouter, échanger et boire avec les musiciens, montrer l’intérêt qu’on porte à leur musique, mais aussi danser. Dans mes clubs, j’ai toujours laissé un espace pour que le public puisse danser, car, selon moi, la participation du public par la danse est énorme.

P&Y.: Le style de la programmation de ce début de saison ?

JP.A: Swing, pop-jazz, brésilienne, latinojazz, afrojazz avec un savant mélange de talents d’ici et de sommités d’ailleurs.

P&Y.: Les jours d’ouverture ?

JP.A: Pour le moment du jeudi ou samedi à partir de 19h30 et on réfléchit à ouvrir à partir de 17h30 dès septembre avec une formule piano-bar.

P&Y.: L’entrée est-elle payante ?

JP.A: Oui et elle nous sert notamment à rémunérer les musiciens. Sur place, il est possible de dîner et/ou prendre un verre sans toutefois y être obligé.

Jean Paul Artero : “J’ai toujours laissé un espace pour que le public puisse danser” - © Robert Hale



Plus d’infos :

Hot Brass Jazz Club

19h30-01h00

35 rue Albert Einstein

13290 Aix-en-Provence

reservations@jazzfola.com



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